La FA+UMons (Faculté d’Architecture et d’Urbanisme) exprime son affinité avec le paysage depuis plusieurs années. Avec l’organisation annuelle d’un atelier ATSP (Architecture, Territoires, Stratégies et Paysage) en Master 2 et l’organisation de colloques -la régénération des territoire postindustriels en mars 2013 et en Avril 2017 le jardin d'expériences comme chantier pédagogique- la FA+UMons teinte sa pédagogie et oriente ses recherches en s’appuyant sur les nouvelles pratiques urbaines.
Selon un rapport de l’ONU, près de 70% -66% pour être précis- de la population habitera en ville d’ici à 2050, et d’ors et déjà 73% de la population en Europe vit en ville. (http://www.un.org/fr/development/desa/news/population/world-urbanization-prospects.html).
Dans une société contemporaine ou le cadre de vie des citadins devient une problématique sociale fondamentale, ou de plus en plus d’habitants souhaitent renouveler leurs modes de vie et la façon de vivre la ville, une diversité d’initiatives se met en place à travers l’Europe afin de développer une culture urbaine locale.
Le rôle des architectes, urbanistes et paysagistes change avec la ville. Aménageurs d’espaces en premier lieu, leur fonction évolue depuis quelques années. De nombreux collectifs se sont développés, sous forme souvent associatifs, qui placent l’architecte-urbaniste-paysagiste au premier plan d’un processus non plus uniquement d’aménagement spatial, mais ou le rôle social prend une place de plus en plus importante. L’architecte-urbaniste-paysagiste ne se cantonne plus derrière une vision ordonnée par le maitre d’ouvrage, mais devient acteur sur le terrain, au contact avec les destinataires du projet. Le rôle social, autrefois au second plan, s’inscrit au premier plan avec la pratique spatiale. Le « faire avec » et non plus le « faire pour », être in-situ, dans l’action, dans le paysage urbain, change les rapports entre les habitants et leur implication dans le projet.
LES QUESTIONS DU COLLOQUE
Ces nouvelles pratiques sociales et spatiales dans l’espace public et en milieu urbain -parfois inspirées par les politiques, mais souvent à l’initiative des concepteurs- sont-elles le reflet d’une pédagogie appliquée/pratiquée en amont dans les écoles d’architecture, d’urbanisme et de paysage? Est-ce simplement une réponse à l’évolution des modes de vie actuels ? (ou un peu des deux ?)
Comment, dès les études d’architecture et de paysage, apprendre et comprendre par l’action, peut permettre non seulement de définir une nouvelle approche et démarche pour l’étudiant, mais aussi avoir une influence sur la manière de « faire de l’architecture/du paysage » dans le milieu professionnel ? Qu'entends t'on par "pédagogie par l'action"?Comment cela se traduit sur place ? (ateliers spécifiques, workshops…et après ?) Comment intégrer cette évolution de la pratique professionnelle en amont dans les cursus pédagogique? Est-ce un choix ou doit-elle (la pratique spatiale in situ) être obligatoire dans le cursus ? Quels liens entre les architectes et paysagistes ? Quelles approches communes ou différentes ? Parle t’on d’architectes/paysagistes de terrain et de bureau ? d’entrepreneurs ou de maitres d’œuvre ?
Le colloque tentera, entre autres, de répondre à ces questions, mais essayera également de développer à travers la formation d’un réseau facultaire belge (et Européen) une vision de la pédagogie par l’action, en créant des ponts inter-facultaires et des échanges de « bons procédés ».
Les thématiques abordées lors de cet après-midi d’échanges seront (succeptibles d'êtres modifiées):
- Nourricier et formateur : la pratique du jardinage dans l’espace public
